Coup de coeur à André et Thérèse ISABLEU

Thérèse et André ISABLEU habitent à Staple depuis 1957.

André est né le 22 décembre 1922 à Staple et Thérèse le 4 novembre 1929 à Bavinchove.

Ensemble ils ont eu un fils en 1950.

Pour eux, la solidité du couple est très importante pour avancer dans la vie et cette année ils vont fêter leurs 60 ans de mariage! Félicitations à eux!

Comment vous êtes vous rencontrés?

Thérèse: je suis native de Bavinchove et ma tante tenait un café sur Staple. C’est là que j’y ai rencontré André. Nous nous sommes mariés en 1949 à Ebblinghem et sommes partis habiter à Wallon-Cappel. Nous sommes arrivés à Staple en 1957, rue du Préavin.

André: à quel âge avez-vous commencé à travailler?

André: J’ai commencé à travailler à l’âge de 13 ans. J’ai d’abord été vacher pendant 4 ans (je m’occupais des bêtes) et ensuite je conduisais les chevaux dans les champs pour travailler la terre. Tout cela dans une ferme à Hazebrouck dans laquelle je suis resté 21 ans.

Thérèse quant à elle a été femme de ménage sur Hazebrouck.

Comment avez-vous vécu la guerre?

André: Pendant la guerre j’ai reçu en tout 21 convocations mais je n’y suis jamais allé, je ne voulais pas me faire prendre! Le cantonnier venait me prévenir et j’allais me cacher dans les fossés. Les gens s’entraidaient beaucoup dans le village. Aussi, pendant cette période je dormais à la ferme dans laquelle je travaillais, dans les écuries prés des chevaux. Je me souviens même des rats qui passaient au dessus de nos têtes!!

Thérèse: Pendant la guerre nous étions privilégiés par rapport aux gens de la ville: les cultivateurs nous donnaient à manger.

Comment voyez vous la vie d’aujourd’hui?

Thérèse: malgré tout ce que l’on a vécu, nous recommencerions. Aujourd’hui les gens ne savent plus bien manger. Nous, nous mangions du bon rata et du lard. Pour les boissons, c’était de la bière en tonneau, de la tisane, du café et du lait cru.

Aussi, les gens ne s’entraident plus comme avant et ne se parlent plus assez, il y a des clans. Avant, comme nous n’avions pas de télévision, le soir nous discutions tous dehors, assis sur une chaise. Maintenant les gens sont devant leur télé et il n’y a plus de travail pour les jeunes. Il n’y a plus de travail à la campagne, tout le monde travaille en ville.

Ce qui est dommage aussi c’est que des métiers ont disparus , comme les gardes barrières, les gardes champêtres, les cordonniers, les chaisières, …

Nous pensons que tout s’est modernisé beaucoup trop vite.

Que faites vous depuis que vous êtes en retraite?

André: nous ne nous ennuyons jamais! Avant j’aimais beaucoup danser dans les bals!

Thérèse: J’ai été 11 ans Présidente du Club des Ainés, nous y avions beaucoup de parties de plaisir. Maintenant les gens s’investissent moins, c’est dommage, et beaucoup de nos amis de l’époque ont maintenant disparus.